CORRECT LYRICS

Lyrics : Morts pour rien

Pour certains c'étaient des potes, et pour d'autres des p'tits d'la cité
Mais seulement un sur trois a survécu dans l'électricité
Ça a été une réalité dure à accepter
Le 27 octobre, Zyed et Bouna nous ont quittés
Dix-sept ans et quinze ans, eh, trop jeunes pour partir
Trop jeunes pour dire à tout l'monde
On se reverra qu'en dehors de cette terre
Vu qu'on est tous des hommes, on passera tous, tôt ou tard, par la mort mes frères

Quand des mômes fuient la police par peur jusqu'à perdre la vie
On doit s'poser des questions, moi j'suis juste un mec qui donne son avis
J'suis là pour, on a tous vu au moins une fois les civils
Déraper comme des barges dans la cour
On s'comprend plus, de là tout part
Quand même nos ministres désignent les gosses innocents coupables
Aujourd'hui j'frémis parce que j'ai trois enfants
Et garde ce dernier vers, car je sais c'que sentent les parents

Mon Dieu, j'pense à Zyed et son accent blédard
Son sourire gentil, et son pull à capuche Tim noir
Toujours serviable et jamais en colère
On l'appelait Lance-Pierres, il avait une force d'homme frère
J'pense à Bouna, toujours avec Harouna
Tout l'temps au Chêne Pointu, pourtant il habitait la PAMA
Respect aux familles Traoré et Benna
Le ghetto est en pleurs, j'en perds mes mots, Allah y rahmou

On veut savoir ce qu'il s'est passé
On veut nous cacher la vérité
Toute une communauté sous haute tension
Deux vies gâchées sans explication
Une famille perd son enfant
Impossible d'oublier, même avec le temps
Bouna, Zyed, paix à vos âmes, paix à vos âmes
Oh, paix à vos âmes, oh yeah

Sur ce son rap, on dédie cette zik à Bouna et Zyed
Non j'ai du mal à croire
J'ai du mal à voir ton blaze Bouna, gravé sur du marbre
Tu t'en rappelles, chaque soir des bêtes de darka XXX
Histoire d'être capital, t'avais une tête de plus que moi
Amateur de moto, danseur de XXX
À fond dans les govas et les gos
De jour en jour je deviens fou
Dans ma tête, de bons moment en boucle
Demande à tous, depuis qu't'es parti
Je ris mais y a plus goût à rire
Tu manques à la famille
À chaque yer-pri, je prie que Dieu vous ouvre les portes du Paradis
Sur ce, j'ai les nerfs, B2G, courageux, parole de frère

Hier, j'ai croisé l'émotion, elle touchait le fond
J'ai croisé des jeunes et j'ai croisé des mères, donc j'ai croisé le monde
J'ai croisé les doigts, crois-moi j'ai prié ma sœur
J'ai pris ma feuille, j'ai pris mon cœur et puis j'ai crié ma peur
L'amour est fiable et tu l'sais, la guerre est bad
Elle et lui vous êtes Bouna, toi et moi, on est Zyed
On est des anges, on est des grands, on est les enfants qui dérangent
Avec le cœur en sang, on chante pour tous ceux qui nous manquent

Nous sommes épuisés par les pleurs
À peine quinze ans, à fleur de vie
Bouna, ça fait drôle de plus t'voir en roue arrière sur ton vélo
Boucle d'oreille, sapé goss'bo
J'ai lancé des projectiles pour vous venger
Mais rien n'vous a réveillé
Zyed, où est passée ta tête
Qui nous écoutait l'soir à la fenêtre du premier étage
Parlais pas trop, trop sage
Tristesse, dépit, faiblesse nous ont envahis

La France est en deuil, le ghetto pleure deux des siens
La colère dans les yeux, deux enfants sont morts pour rien
Une pensée pour eux, XXX
Que Dieu leur ouvre la porte des cieux et qu'ça n'arrive plus demain
Y a des écoles qui brûlent et des voitures s'embrasent
OK brûlons-la mais pas l'histoire de base
Bouna et Zyed, deux enfants morts avant l'âge
XXX comme moi ça m'fout la rage

Hommage à mes deux potos, qui sont partis trop tôt
Quand j'regarde leurs photos, un frisson me monte au dos
On n'vous verra plus en mode peace à la cité
Ça fera bizarre mais c'est une triste réalité
Zyed et Bouna, malheureusement, nous ont quittés
Qu'ils demeurent au Paradis pour l'éternité
En attendant j'ai perdu deux d'mes refrés
Si c'était à refaire, ce couplet ben je l'referais

À mes potes, Zyed et Bouna
Reposez en paix
Allah y rahmou
Pensée pour Muhittin

Ma présence n'a rien d'honorable, elle est juste normale
J'serai toujours auprès des miens tant qu'ils auront mal
C'que j'vois dans le studio, c'est beau, c'est grand
Les miens se sont unis mais pas dans l'autodestruction
Parce que les miens ont une force qu'il sont les seuls à ignorer
J'attends l'jour où ils vont s'lever, s'élever dans le respect
Que Dieu fasse miséricorde à nos frères Zyed et Bouna
Faut voir comment respecter leur mémoire

Pour Bouna et Zyed
Je prends ma plume en versant quelques larmes
Partageant la douleur
La souffrance des familles qui les pleurent
Comprendre ce qu'il s'est passé
Exposer la vérité au grand jour
Que ce fardeau soit moins lourd, oh yeah
Bouna et Zyed restent dans nos cœurs à tout jamais

C'est pour nos minots que j'retranscris mes larmes du bout d'mon stylo
Pourquoi dans nos trous à rats, s'en sortent qu'une mino'
J'tire le signal d'alarme avant d'en venir aux armes
Paix à vos âmes et à vos XXX
Morts pour rien, c'est l'slogan qui fera p't-être réagir ceux qui siègent à l'Assemblée
Nous on s'est rassemblés
Pour rendre hommage à nos morts
C'est à eux qu'on a dédié l'ceau-mor
Traoré et Benna, c'est à vous qu'on a dédié l'ceau-mor

Le cœur serré devant ma feuille blanche
La main tremblante, mal au crâne de voir qu'on nous écoute que quand les coins crament
Toujours la même, c'est la merde, ainsi d'suite
On veut fuir la misère à chaque course-poursuite
Que Dieu donne la force aux familles en deuil
À leurs proches pour surmonter cette dure épreuve
Dites à Nicolas que malheureusement, derrière les voitures qui brûlent
C'est la détresse des quartiers qui hurle

J'lève la main en l'air
À la mémoire de nos p'tits frères
J'lève la main en l'air
Pour leurs pères et pour leurs mères
J'parle avec le cœur
Au nom d'une jeunesse en détresse
Vas-y cours petit, cours, pour fuir la tristesse
Qu'Allah leur pardonne d'avoir provoqué un drame
Aujourd'hui j'appelle au calme, il faudrait éteindre les flammes
L'âme est touchée mais le corps se relèvera
Je demande aux miens de ne jamais baisser les bras

Mourir d'sa belle mort est la chose la plus belle au monde
Mais l'destin en a voulu autrement, quelle chose immonde
Fin d'une vie humaine et des plaisirs éphémères d'la vie
Nos cœurs pleurent de désespoir et la haine nous envahit
Enivrés d'tristesse, leur non-présence nous blesse sans cesse
L'ciel a voulu qu'ils décèdent, guettent dans l'au-delà mais laisse
Une pensée à ces hommes qui n'vivent plus qu'dans nos mémoires
Quelques temps d'silence à leurs personnes XXX

La disparition de deux êtres innocents et honnêtes
A provoqué beaucoup de rivières de larmes sur les pommettes
Adolescents laissant derrière leur dos
Des centaines de pleurs, des cœurs blessés et c'est en s'en-
Traidant, en se serrant les coudes
Que l'on peut rester forts quand la mort fait escale chez nous
Salam à vous, tenez le coup, œuvrez dans l'bien
Difficile pour une famille d'avancer avec un membre en moins

J'commence en faisant deux mesures de silence
Pour les enfances perdues
En guise d'insulte pour tous les esprits tordus
(...)
Sa mère! J'ai les nerfs de voir nos pères en larmes
J'ai les nerfs de voir mes frères s'noyer dans l'drame
Et lors d'un banal contrôle
Dans nos halls on a le rôle d'un animal pour la Gaule
De vandales pour les héritiers d'De Gaulle

XXX
La France pays de rencontres XXX
XXX

La douleur parle, nous on perd des frères
C'est juste un appel au calme dans cette époque de merde
Paix à la famille, laissez-la faire son deuil
J'verse une goutte sur l'sol et vers l'ciel j'jette un œil
Ça fait mal quand quelqu'un part mais c'est Dieu qui décide
On s'retrouvera plus tard, sur la route sur laquelle on s'destine
Morts pour rien, pour vous on a beaucoup d'estime
Que Dieu vous garde, OK, reposez en paix

À nos frères morts violemment
Aux plus jeunes qui prouvent qu'on peut réussir brillamment
Le plus important, l'dîn, on veut tous partir dignement
Rattraper nos péchés, à part les drames, rien pour nous unir
C'est c'qui nous manque
Combien passeront la barre des trente
Vies courtes mais intenses
Profite des tiens, porte avec honneur toutes nos valeurs
Décharger les mamas du poids d'nos malheurs
Dramatique pour les familles blessées dans l'âme
Résister pour exister, wesh les p'tits frères, faut éviter l'haram

Y a trop d'souffrances
Au cœur des abysses dans les quartiers d'France
Alerte maximum pour les mômes, état d'urgence
J'porte des fleurs pour les morts, faut qu'on y pense
Et qu'on sème de l'espoir pour le futur
Même si la poisse rend l'quotidien trop dur
Même si les pleurs parlent quand des gosses partent
N'oublions pas qu'les anges ne meurent pas
C'est juste quelques mots en votre mémoire
Votre histoire gravée sur le marbre, un hommage pour dire qu'y en a marre

Un hommage à Benna, Traoré
Deux p'tits frangins Allah y rahmou, qui sont partis haja
Morts pour rien, là où vous êtes Inch'Allah
Vous êtes bien
Beau temps, mauvais temps, vous étiez toujours contents
J'ai du mal à réaliser qu'le temps nous a séparés
Le mal qu'ils nous ont fait, ils pourront jamais le réparer

(XXX, Traoré
Quelle époque nous vivons, quelle époque
C'est pour XXX)

Quelle époque nous vivons, perdre sa vie sans raison
Sans explication, la banlieue pleure à l'unisson
Mais quelle époque nous vivons? On veut savoir le pourquoi du comment
Dialogue de sourds, on nous répond en nous insultant
Mais quelle époque nous vivons? Trop p'tits pour partir d'nos rangs
Pas assez d'mots pour apaiser les parents
Mais quelle époque nous vivons? D'autres agissent en cassant
Manière douce, nous on transforme notre rage en chanson

J'connais l'respect, pas celui qui sort d'la bouche des autres
Celui qu'on m'a appris depuis tout gosse mais on est tous des hommes
Ça m'désole et on s'demande que faire face à tout c'désordre
Et pour s'faire entendre, faut qu'la voix d'mes couz' résonne
Plus rien n'est sûr quand y a l'sheitan et ses miss qui zonent
Mais qu'ils ont, à croire que ça leur plaît d'voir une enfance qui XXX
Pendant qu'les best pigeonnent, j'vois le reste qui chôme
Nous on est jeunes, plein d'avenir et c'est toute ma tristesse qui somme

Dites-moi comment régler les problèmes en supprimant les solutions
Ce système a trop sous-estimé sa population
L'oppression a une faille, nous a enlevé deux de nos frères
C'est les larmes aux yeux que l'on pratique notre prière
93, volcan en éruption, banlieue poudrière
On n'éteint pas notre flamme, c'est jusqu'à la mort qu'on sera solidaire
Tremblay en hommage, ma ville crame, lâchez les Canadair
Y a rien à dire, dors avant d'partir en guerre

Histoire triste, j'suis pas là pour m'faire d'la pub
Les chtars guidés par Ibliss frère, ici ça devient rude
Perdre deux d'nos proches pendant l'ramdam
Une pensée hardcore pour les rents-pa qui pleurent l'âme
I.S.L.A.M., ma source vitale
Apprendre la mauvaise nouvelle d'un mort, mon frère, ça on l'vit tous mal
J'accepte plus l'mektoub, les soucis ressurgissent
Combien d'enfants avec une tombe avant qu'la France agisse

Respect aux familles, aux amis, aux manifestants
Existants, restant résistants
Et exigeant, détestant les forces, les testant
Et quel ordre? C'est l'désordre qui est présent
Fort déplaisant, unis dans tous les sens
Munis d'encre ou d'essence
Personne n'est perso
Ou hésitant, devant c't accident attristant
A cité ta cité s'assistant
Tata nzambé XXX bongo
XXX Benna, Traoré
Ouais, c'est du meurtre, qu'c'est l'humeur
Vraie tumeur
En attendant, s'rassemblant dans la lueur, truc flambant
XXX tata na bisso
Dynam, ouais ouais ouais ouais, hein
C'est trop hard d'être morts pour rien
Ghetto hardcore cousin

XXX com si cété ti moun a mwen
Ka ressenti douleur là tout au fond a chair mwen
Lé pa imaginé sa k'arrivé des frew mwen
Des jeunes XXX morts XXX pour rien
Allez XXX maman Traoré
Famille Benna XXX j'en ai oublié
Tou lé -XXX toujou là, pas la France XXX sa
An juste ka espérer XXX

Le mal au moment qu'tu ressens parce que t'es blessé par le mal qui ronge
Tu tombes dans la dépression parce que les événements pour toi sont étranges
Pour tous mes frères qui sont victimes d'avoir perdu un être cher
Parce que le fruit d'un amour fraternel vient de disparaître
J'ai reflété un mal de vivre parce que mes nerfs sont devenus ivres
Parce que les gens ne m'épargnent pas, j'ai dû survivre
Un petit sourire levé vers l'ciel, une éclaircie, l'soleil
Ça prouve qu'on doit sécher nos larmes parce que nos âmes sont éternelles

Dur d'clamer la paix alors qu'la liste ne fait qu's'allonger
Ça m'enrage que nos vies s'embrasent pendant qu'Arnaud rêve à la vie d'Pete Sampras
Les meilleurs s'en vont toujours les premiers, c'est pas d'leur faute
Les prolos s'lavent les mains dans l'sang des nôtres
Arrête de foutre le feu chez nos daronnes, déjà qu'elles sont mal logées
Au fond, ça n'arrangera rien, tu sais
Pense à nos martyrs et rappelle-toi qu'avant d'partir
Il te faudra chérir la mif, qu'on arrête de courir car tu peux mourir vite

Même un daron du bled fier ne peut retenir ses larmes
Face à des mères accablées comme celles de Bouna et Zyed
L'insomnie s'empare des familles du défunt
Mais des fois, il n'y a pas de douleur que le sommeil sache vaincre
Hache de guerre à gauche frolo pour un effort de paix
C'est l'9-3 qui pleure quand Clichy-sous-Bois est en deuil
J'ai de la peine car le décès de certains me reviennent en tête
Les frères, laissez-vous bercer par la tristesse

Sauvons les deux âmes
Comment résister, honorer son charme
Zyed et Bouna
Nous restons sans voix
Quelle choc de ne plus vous revoir
Sur mon visage ne cessent de couler les larmes
Que Dieu vous garde pour l'éternité

J'ai l'cœur brisé, car j'ai souvent rêvé d'un monde meilleur
Que la guérilla urbaine et d'enterrer deux frères
Traoré Benna, que Dieu vous pardonne
Que Dieu vous ouvre les portes du Paradis
Que la tension se calme ici-bas
J'suis un frère parmi tant d'autres
J'voulais faire passer un message de paix

Mon phrasé porte le deuil
On vient d'perdre deux âmes fraîches, deux anges
On vient encore d'perdre deux p'tits frères
On leur rend hommage le cœur noyé dans nos larmes
Nos plumes portent nos peines et les blessures de nos âmes
Les cris sincères, ouala j'ai mal
La douleur est intense et même le silence pleure
Pas là pour condamner l'coupable, Dieu l'fera Lui-même
Et qu'la paix soit avec la famille d'ces deux lumières

Deux gouttes qui débordent le vase, écoute
Le mal se disperse, les man se disent prêts à agir et à serrer les coudes
Les poings en l'air et même sur les I
Quand on est solidaire, qu'on attise la flamme et à deux morts on l'dédie
Trop d'sirènes, pompiers flics et ambulances
Qu'on allume un cierge au lieu d'ces ambiances brûlantes
La délinquance n'est pas une profession dans la street
Qu'ils arrêtent leurs étiquettes et d'nous classer dans leurs putain d'statistiques

27/10/05, c'est la fin d'une vie, les larmes d'une mère
Le calvaire d'un père et l'combat d'un grand frère
Une sœur perdue qui voit son frère partir au plus jeune âge
Une mort incomprise et toute une tess qui prend la rage
Un événement qui prend une tournure grave, des nuits d'émeute
Avec une seule idée en tête, faut qu'y en ait un qui crève
On veut la vérité pour Zyed et Bouna
Une forte pensée pour les familles, Traoré Benna

Crois-moi, j'ai eu froid dans le dos
En entendant les commentaires de politiques au lendemain du drame
Quand la loi et l'ordre font peur à des gosses et que le pire se passe
Le respect, c'était de faire profil bas
Il nous faut des responsables, ça doit pas toujours marcher dans un sens
Parce que c'qu'il s'est passé n'a pas d'sens
Mes pensées vont aux familles, alors rest in peace
Mon Dieu, entends nos prières, c'est pas juste c'qui arrive

Deux frères partent, des cœurs fanent, la violence pour morphine, frère
Mon cœur saigne, mon cœur parle, mon cœur aime, mon cœur bat
Aussi vite que l'approche de la vérité, donc militer
Pour la même cause, même veine, même combat
Familles Traoré et Benna
Beaucoup d'force et beaucoup d'chance pour la suite frères, pour tous les miens
On a les mains réanimées par les armes
Ensanglantées mais vite lavées par les larmes
Paix à leurs âmes

Nettoyer les gouttes et lâche même des gouttes et
Les frères sont dégoûtés, les parents sont alarmés
Morts pour rien, seul l'avenir nous l'dira
Ou en tirer une leçon les jours à venir on verra
Pour l'heure, une prière pour les p'tits frères
Une pensée à leurs parents en espérant d'meilleurs moments
Né d'une mort, l'espoir vit, restons forts
Clichy-sous-Bois Montfermeil présentent leur reconnaissance

Des adolescents parés
Pour cette oppression incessante, donc une vie de tarés
Grandir sous l'enseigne Montfermeil Clichy
Mon cœur saigne, tu sais, tant de gâchis
Re-fré, réfléchis, deux vies ont fléchi
Ils ont dit qu'on agissait par haine
Plus rien ne sert de défendre une vie déjà vaine
Mais allez dire ça aux mères
Que leurs fils méritait une vie éphémère
XXX
Parce qu'on nous a traités d'vauriens
J'dédicace aux gosses morts pour rien

Seule la violence du désespoir dégage cette odeur de peur
Quand un jeune des ghettos meurt, je pleure
De colère, c'est ça qui fait brûler les voitures
Saoulé d'devoir enterrer les nôtres, vois-tu
Français, écoute pas leurs putain d'histoires
Si on agit ainsi c'est par la force du désespoir
Comme à Clichy quand la mort t'électrocute
Et combien d'raisons justifie leur mort? Aucune

Le ghetto parle, le ghetto chante, le ghetto pleure
Des larmes de peine
C'est triste à dire, qu'il faille le pire
Pour qu'on écoute nos cœurs qui saignent
Mes pensées vont vers les familles Benna et Traoré, yeah
Le ghetto pleure ces deux adolescents
Un message de paix dans toute cette effervescence

J'parle au nom du 7-7
Mes amitié pour les familles des défunts, c'est pour ces jeunes qu'on s'mobilise
Une prose contre une rose
Hommage à Bouna et Zyed, nos banlieues pleurent
L'onde de choc retentit, j'crie ma douleur
Un requiem pour ceux qu'on aime
Nos HLM sont en berne, trop d'pertes et d'chrysanthèmes
J'veux pas finir dans les bras du système
Électrocuté ou cané, alors j'tire la sonnette d'alerte

La mort ne donne jamais de rendez-vous
Les khos, levez vos index dès que vous savez qu'elle va venir à vous
J'avoue, ça fait si mal d'voir partir des p'tits et des fillettes
De voir que de drames, la vie est ainsi faite
Qu'Allah fasse miséricodre à Bouna et à Zyed
Ils voudraient nous étouffer pour mieux nous avaler comme le ferait un boa
La tasse ils veulent nous faire boire
Paix à nos morts, d'ici à Clichy-sous-Bois

Ils sont morts, ma voix gèle, j'suis rouge, tout est pêle-mêle
J'vous connaissais pas mais au fond vous êtes une partie d'moi
Moi j'pleure, rien que j'pleure
C'est dur, la France a peur
Comprenez notre émotion
Trop d'nos frères à terre
Deux (ouais), ils étaient deux
Pour le troisième, j'remercie Dieu
Hein, sois fort Muhittin
J't'assure, sois fort

C'est pour nos deux p'tits frères, rest in peace
Que j'lance d'ici, d'Évry-Courcouronnes à Clichy
Si si, à prendre les jeunes pour des imbéciles
C'est la douleur du ghetto qui se transforme en missile
Et la banlieue ne veut plus lécher la vitrine
Elle est brisée, et c'est la vérité que l'on vise
La rue a mal, mais pas que depuis hier
Et aujourd'hui les pierres ont remplacé les prières

Hommage aux familles blessées
Agressées dans leur chair, Seigneur dissipe leur gêne
Et le poids de leur détresse
Chéris nos p'tits frères partis jeunes
Pendant ce saint mois d'jeûne
On en a marre de cette animosité qui règne, nous divise et nous trahit
Mitraillés dans cette lutte perpétuelle qu'est la quête de notre salut
Bouna et Zyed, dans nos mémoires à jamais gravés

Pour Bouna, Zyed, j'ai l'cœur qui palpite
J'ai mal quand sans état d'âme, on prend l'âme
À deux d'mes frères, RR, j'ai la rage
Quand les larmes ressortent sur un drame
Dans l'9-3 c'est ça, c'est cette situation qu'j'condamne
J'rends hommage aux familles
J'prends mon briquet, j'allume la flamme
Pour qu'tu voies d'en-haut ma tristesse pendant la salate
J'fais une dou3a pour qu'tu partes en paix, refré

Négro, on était en exode
Mais j'pense qu'ils veulent nous voir visés, nos phases macabres et nos XXX
XXX faut canaliser
Gardez la foi mais faut que j'aie ce condé parce que nos vies sont jeu d'l'oie
Prie pour pas tomber sur la case d'un colt
Une mauvaise phrase comme nos refrés
Jouent à "Liberté ou Volt"
On sait comment ça finit
Un clash, une course-poursuite, un crash
La suite, un putain d'incendie

Deux âmes partent, un mot d'provoc' et la France crame
Sarko en tête des sondages, man, à qui profite le scandale?
Malaise perceptible, chômage trafic et vente d'armes
Tout l'monde s'affole parce que notre rap c'est pas du France Gall
Anti flics et gendarmes, politique, chantage
Contrôle où les képis semblent avoir dix ans d'âge
Les deuils tournent dans les p'tites villes et grands axes
Comme toute tragédie, l'histoire est triste et la fin semblable

J'comprends pas pourquoi la vie est si dure, man
Comment ça se fait, on peut perdre sa vie bêtement
Combien de temps ils vont faire pleurer nos mamans
Combien de temps ils vont nous marcher sur les pieds, man
Traoré et Benna ne méritaient pas ça
Mouille avec la peur au ventre pour une histoire de balles
Y en a marre d'être mal catalogués
Le ghetto pleure c'est la rue cette réalité

Cause conséquence, voilà l'revers d'la médaille
Les chèques d'assurance nous ramèneront pas les deux p'tits frères die
27/10/5, Zyed, Bouna rendent leur âme
Parole de grand, personne n'oubliera cette date, ce drame
Maximum respect, pensée pour leurs milles-fa
Leurs proches amis pour qui ça doit vraiment pas être cile-fa
Perdre un être cher aussi jeune, c'est trop dar
J'pose huit roses en leur mémoire, car trop tard

C'est envers mes frères que je m'adresse car cette histoire m'attriste et blesse
Mon cœur saigne mais seule l'encre de ma plume se verse
C'est d'la haine que tu peux lire dans mes yeux
Mais c'est avec le cœur serré qu'j'écris, un regard vers les cieux (Allah!)
On m'a dit d'calmer donc j'garde la rage en moi
Parce qu'un Black reste un Black, même vénère il reste une proie
J'ai mal mais remplace mon arme par des larmes
Car les flammes qu'il peut ne feront jamais revenir vos âmes

Il n'y a pas pire enfer que d'penser qu'le Paradis n'existe pas
En c'moment-même, les esprits des défunts nous hantent
Ambiance de paix car j'ai le mal de guerre
De quartier en quartier ça brûle parce que ce sont nos frères
On va laisser les rancunes en route
Apporter des gerbes de fleurs aux textes pour apaiser les têtes
Chaque jour, des bougies s'allument et s'éteignent
Bouna et Zyed, de leurs lueurs on s'imprègne

Tout arrive par ici
On envisage le pire
Tous en état de crise
Bouna, Zyed, martyrs
La violence contre l'innocence
Les héros n'existent plus depuis longtemps
Ils ont bafoué votre enfance
Gardez-nous une place, on vient dans peu de temps

Oh, tous les quartiers ont les larmes aux yeux
Trop de larmes pouvant éteindre le feu qui leur traversait l'corps
En traversant mon cœur, mon sentiment fut renversé
Par un poids-lourd immatriculé par la mort
L'amour et la mort, des extrêmes qui s'kiffent à mort
Zyed, Bouna, destins liés par des câbles
Si mon cœur aurait eu des yeux, tu l'aurais vu saigner
Benna,Traoré, Allah y rahmou, Sefyu

Coupés dans leur élan, trop tôt ces jeunes sont die
Deux familles, toute une génération en deuil, ma gueule
Ç'aurait pu être un d'tes frelons, un d'mes frelons
L'idée fait froid dans l'dos alors qu'j'suis pas tant qu'ça un frileux
Vu qu'j'fais partie des cibles, il est donc impossible
Qu'j'y sois insensible, des familles pleurent
Bouna, Zyed, partez en paix vers l'ciel
Nous on continue l'combat, qu'vous soyez pas morts dans l'zef

C'est avec peine et haine que j'prends c'putain d'micro
Car au-devant d'la scène, t'as la mort d'mes deux frelos
À qui j'dédie c'morceau pendant ce temps d'fléau
Ça vient du cœur khey, j't'assure qu'c'est pas du mytho
En bref, malgré ma froideur, sur c'beat j'ouvre mon cœur
Pour rejoindre les deux familles dans leur propre douleur
Et quoi qu'il arrive, pour nous, vous êtes toujours là
À jamais gravés dans nos cœurs, Zyed et Bouna

J'remplace l'alcool par de l'eau céleste, le bédo par une datte
On s'connaît pas mais c'est pour Bouna et Zyed
À c'que j'vois, vous aviez des potes et des gens qui vous aiment
Depuis votre mort, les jeunes ont déployé leurs ailes
J'ai le cœur noué, Bellahi je le jure c'est vrai
À nous tous, ça peut tous nous arriver
J'envoie des dou3as pour vos familles
Vos larmes inondent toutes nos villes
Et votre mort résonne dans toutes nos vies

J'peux pas camoufler ma peine, j'peux pas camoufler ma haine
Hémorragie interne, j'me porte bien mais l'cœur saigne
Une flamme subsiste pour Bouna et Zyed
Siaka, Biggie, Montfermeil Clichy
Maillot, Silly, Sur-Marne-Neuilly
Sachez qu'le 9-3 côté Est ne vous oublie
La Tunisie, la Mauritanie aussi
Ces lignes vous sont dédiées
À vous et vos familles
Pour vous, j'garderai bonne mine, promis

Ma plume se plie, les mots sont trop lourds
Des actes injustifiés qui emmènent des conséquences trop lourdes
Conscients que le temps passe, de nos esprits rien ne s'efface
Mes frères, je vous embrasse
Nos vies s'éteignent, les frères j'vous rends hommage
Le remède c'est qu'on s'entraide
Tu sais pour qui on plaide, il était une fois Bouna et Zyed
Partis trop tôt, Allah y rahmou
Message de paix en votre mémoire
Vos noms sont gravés à jamais dans notre histoire

Mort subite que nous n'oublieront jamais
Reste gravée dans nos mémoires
On peut pas s'en débarrasser comme le reflet d'un miroir
Accrochés à la réalité, mes reufs s'en sortiront
Triste destinée, pour réussir prêts à se prosterner
Consternés par la tournure des choses
Mourir, ou lutter tous pour nos familles et disparus
Korozeef, message du cœur
Ceci nous rappelle que toute âme revient au Créateur

Ouais
J'ai le cœur qui saigne
Tant de compassion s'imprègne
Au-dedans de moi, des choses me font perdre la foi
De voir des jeunes s'en aller aussi souvent que ça
Je compatis, c'est si triste
La justice grise, nos ciels sans couleurs
Un venin de couleuvre
Déjà trop dans nos vies, détruit nos frères et sœurs

Ils nous brutalisent, la justice couvre
La presse se rend complice et personne ne l'ouvre
La pensée réactionnaire connaît des joies intenses
Quelles sont les premières victimes en proie à la violence?
Ceux qui ravalent leurs mots jusqu'à vomir des pierres
Ceux qu'on réprime dans le sang comme en temps de guerre
Bouna et Zyed, juste jeunes et envie de vivre
Qui n'en demeurent pas moins des exemples à suivre

Bouna, en entendant ton nom ou en voyant ta photo
Des milliers de flashbacks me remontent au cerveau
Je t'avais appris à nager
Je me rappelle ce jour-là, t'as failli te noyer
Je t'ai côtoyé depuis ta tendre enfance
Je me rappelle de toi, m'étant décroché avec la plus grande aisance
La BDS a shooté votre crew
Mais avec le temps cette équipe s'est dissoute
Biggie, Kahi, mon p'tit frère est parti
Que Allah lui ouvre les portes du paradis

Encore des anges qui partent trop tôt dans l'ghetto
Et la tristesse fait couler l'encre de mon stylo
C'est avec la main sur l'cœur que j'lâche mes mots
J'ai d'la rage, j'ai d'la haine, j'ai d'la peine et j'n'arrêterai pas s'il faut
Ça a toujours été nous contre eux
On est rien dans c'bas monde, que Dieu vous garde
Nous on restera sur nos gardes
C'est dans les cieux que vos frères et sœurs vous regardent
Zyed et Bouna

Une mesure de silence
Pour nos frères Bouna, Zyed auxquels on pense
À l'heure actuelle, vos noms sont gravés dans nos têtes
Que vos âmes reposent en paix, c'est tout c'qu'on souhaite
La main sur l'cœur, la mille-fa plongée dans la douleur
Triste sort, la mort est venue frapper à leur porte de bonne heure
Sous nos bonnets on a d'la peine
Comme tu l'sais, dans nos quartiers, seule la mort règne et les cœurs saignent

Encore deux d'nos p'tits partis, ça suffit
Pour Bouna, Zyed avec qui j'avais pas encore d'affinités
C'qui n'empêche pas d'témoigner ma solidarité
Militer afin d'limiter
Les saignements d'nos cœurs déjà irrités
D'une tristesse profonde, on est tous héritiers
Une larme tombe, mais peut-on les éviter
J'ai un frère du même âge, voilà la vérité
À vous et vos familles, j'rends hommage avec sincérité

J'viens rendre hommage, Mister Daï
De Neuilly-sur-Marne à Clichy, j'vous épargne mes analyses
Car l'résultat sera l'même
Ça m'fait mal, j'ai d'la peine, alors ma haine j'la canalise
Rien ne pourra faire qu'ils nous reviennent, j'en ai les membres qui s'paralysent
Le poing gauche serré, la tête baissée, la main droite sur l'cœur
J'en place une pour la famille qui auront toujours ce mal au cœur
J'm'exprime en leur mémoire parce qu'ils manqueront jamais à l'appel
Que leur flamme s'éteigne en paix, que leurs âmes reposent en paix

Une couronne de fleurs pour Zyed et Bouna
Ça fait mal au cœur, on ne peut que supporter leur mille-fa
Difficile de consoler après la mort
Sur la tombe d'un proche, c'est tellement dur de rester fort
Obligé de contenir ma pensée
Par respect pour leur mémoire, donc je vais me contrôler
La vérité n'est jamais facile à dire
Attendons de la savoir, pour l'instant calmons les tirs

D'abord mes condoléances
Aux frères, aux sœurs, aux rent-p's
Aux amis qui étaient si chers au cœur de Zyed et Bouna
Pour lesquels je cace-dédi ce rap, même si j'les connaissais ap
Mec, je suis àl, à cent pour cent avec eux, avec mon cœur et mon âme
Pour que ce genre d'évènement ne se perpétue ap
On tue les jeunes dans nos tiers-quar, tis-gra
Faudrait qu'ça cesse parce qu'on commence à en avoir vraiment marre

J'ai le cœur en sang, j'ai du mal à caresser
J'ai des sentiments bloqués
XXX des petits frères sont die
Pour m'en remettre faut plus qu'une douille, khey
Je suis banlieusard, blesse pas les mêmes XXX en guise de mitraille
Graille, y a cette envie de tout fumer
Mais au fond ça sert à rien maintenant comme notre quartier est cramé
Pour les madres, poto, fais preuve de respect
Tout se paie, que leurs âmes reposent en paix

Dur d'en parler sans offenser vu qu'la douleur est encore vive
Ce rap est une prière pour nos deux frères partis trop vite
Que Dieu les garde, que Dieu protège leurs familles
Que Dieu leur donne d'la force et du courage pour affronter la vie
Paix à leurs amis, soyez gardiens d'leur souvenir
D'leurs visages, d'leurs sourires
Sachez qu'on est tous avec vous
Même si c'est l'mektoub
On s'demande quand même XXX
C'est pour Zyed et Bouna, XXX

XXX [en arabe]
Si la douleur noyait nos âmes
Si les pleurs nous arrachaient nos dernières armes
Si l'on avait pris la vie de nos enfants
XXX [en arabe]
Si la douleur noyait nos âmes
Si les pleurs nous arrachaient nos dernières armes
Si l'on avait pris la vie de vos enfants

Dans l'ghetto, on a perdu l'sourire, on n'arrive même plus à rire
On a vu des frères partir et plus jamais revenir
La haine, la rage, la tristesse
XXX ça m'fait tellement réfléchir
Mais qui accuser, Dieu l'a voulu
Il crée des trucs, comment puis-je
Avoir la haine envers mon Créateur, c'est cru
J'n'arrive même plus à fermer les yeux
Les souvenirs du passé n'cessent de me hanter
Ça m'fait bizarre de XXX

J'rends hommage à ces p'tits partis trop tôt, partis pour rien
Une pensée aux familles c'est 15-24 soutien
Un départ prématuré, ils sont privés de c'monde pourri
On est blessés à jamais, que leurs esprits reposent en paix

C'est dommage, surtout à leur âge
Et j'me demande encore pourquoi on n'est pas tous devenus sages
Mais l'seul message, c'est qu'y a encore des parents
Qui ont perdu leurs enfants, et ça tirons-en un enseignement
La vie est bien trop courte pour qu'on s'fasse la guerre
La vie est bien trop courte, profitons d'nos frères
S'mobiliser, c'est bien, changer les choses c'est mieux
Instant d'paix en espérant qu'on vivra tous vieux

Quoi qu'il arrive, on doit rendre des comptes
Pose pas la question pourquoi, on y passe tous
Qu'la vie soit longue ou XXX
Mais la mémoire elle reste, comme quand on s'pose
Y a la dignité d'deux êtres qui s'impose
Quelques mesures pour la mesure du monde immonde
Où on traîne nos corps en attendant la suite
Que vos morts soit jamais oubliées
Bouna, Zyed, c'est nous pour vous à jamais

Demande du calme, ne transformons pas notre deuil en drame
Laissons couler nos larmes, demande la paix face aux armes
Mais t'es un fou, renoi
C'est nos p'tits frères qui sont partis pour rien
Toujours nos mères qui pleurent, toujours cette putain de haine au cœur
Cesse tes rancœurs, on a l'devoir de calmer la rage
Avec un grand cœur, nous sommes unis pour faire un hommage
Ça sera toujours les mêmes personnes qui y laisseront des plumes
Notre quartier fume, il faudra bien que quelqu'un l'assume
Qu'on s'le dise, y aura pas d'paix sans l'mot respect
Zyed et Bouna, que vos âmes reposent en paix

Négro c'est l'deuil, coupe le moteur de l'YZ
Mon stylo pleure d'l'acide au nom d'Bouna et Zyed
Tristesse et rage, jeunesse arrachée par la Faucheuse
La mort n'attend personne et on confie son âme à Dieu
Saluer la République, y a pas moyen
Tout c'que j'ai retenu d'la Marseillaise, c'est "aux armes, citoyens"
Mais bref, paix à vos âmes et vos familles
En bas c'est l'anarchie, banlieusard on s'trompe pas d'ennemis

Un jour ensoleillé, partie d'foot avant de couper l'jeûne
Qui aurait pu savoir que vous nous quitteriez si jeunes
Muhittin s'en sort, je n'crois pas qu'ce soit dû au hasard
Sans son courage, où en aurait été l'histoire
Vous nous manquez, infermables sont nos plaies
Aujourd'hui tous deux XXX
Le cœur meurtri par ce triste drame
Nos plumes pleurent pour vos familles, rendons un hommage

Toutes mes condoléances, à ma manière j'fais acte de présence
Ramène ma pierre à l'édifice pour œuvre de bienfaisance
L'amour en abondance pour les familles en deuil, ouais j'y pense
Questions sans réponses, les familles demandent leur existence
Clichy Montfermeil en deuil condamne à sa manière
À quinze ans finir grillés en revenant du foot, quelle manière
XXX ouais, tout cqu'on peut faire, faire une bonne prière, que Dieu nous garde
Pour qu'une telle chose ne s'reproduise guère et être sur nos gardes

On veut savoir ce qu'il s'est passé
On veut nous cacher la vérité
Toute une communauté sous haute tension
Deux vies gâchées sans explication
Une famille perd son enfant
Impossible d'oublier, même avec le temps
Bouna, Zyed, paix à vos âmes, paix à vos âmes
Oh, paix à vos âmes, oh yeah

L'Soleil se lève à l'Est mais se couche chez moi
Ouais Dakar Westside, trop dur à meurtrir
Chaque rime que j'écris, ouais j'la vis sincèrement
J'ai d'l'amour pour mes reufs et ils en ont pour moi
Et j'dis "repose en paix" à Zyed et Bouna
Traoré family là-bas à Clichy-sous-Bois
Nos p'tits reufs sont partis mais pour moi ils sont là
Ouvre les portes du Paradis frère Incha'Allah

Deux soldats partis trop tôt
Deux familles vidées d'larmes sur le corps de leurs marmots
Visage rouge de ta mère posée sur ta photo
Ton père insomniaque n'arrête pas les cent pas
Dans la baraque c'est l'enterrement XXX
Dehors c'est toute la tess qui porte la douleur des défunts
Octobre 2005, Zyed et Bouna morts pour rien
J'lâche ma haine sur faf pour rendre hommage dans l'ons

Une journée d'jeunes tranquilles, au soir la ville s'embrase
Où s'déversent des flammes à l'annonce de c'double drame
XXX l'avenir du tier-quar où la ville réclame justice
Où les proches portent un pesant deuil
Au lendemain matin, une marche silencieuse en leur mémoire
Accompagnée d'un douloureux fleuve de larmes
La famille appelle au calme
Bouna, Zyed, entre les mains du Tout-Puissant retournent vos âmes

J'écris ce texte en larmes parce qu'il faut poser les armes
Poison revient avec tristesse sonner l'alarme
La mort un fléau qui frappe sur tous les réseaux
Les réseaux auxquels ce XXX obscur nous atteint
Parce que le diable a fait des sondages très tôt l'matin
J'rends hommage à mes frères morts
C'est vrai qu'cette vie elle est trop hardcore
Et la haine continue à semer la guerre tous les soirs dehors
Ça m'fait mal parce que ç'aurait pu être toi ou moi, mon frère

Les nerfs à fleur de peau, j'ai les yeux chargés le cœur gros
J'ai perdu deux p'tits frères (Bouna, mon p'tit Zyed)
Et même si s'enflamme le ghetto, qu'la haine s'empare de mon cerveau
Je sais j'peux rien y faire

C'est juste un message pour te dire que leur mort me blesse
Qu'elle me met mal à l'aise, me provoque un malaise
Donc comment veux-tu qu'j'me taise?
Mais j'demande une trêve pour Zyed et Bouna et leurs rents-pa
Que leurs enfants reposent en paix
Et j'veux qu'vous sachiez
Que même dans l'9-5, on a d'la peine

Ces quelques lignes sont juste une note de plus pour essuyer vos larmes
Une épaule fiable sur laquelle vous pouvez reposer vos peines
Un partage de douleur pour cautériser une plaie
Essayer d'alléger l'épreuve tout en restant discret
C'est l'cœur empli de compassion que je m'adresse à vous
Pour eux à qui on a fermé les yeux sans même qu'ils n'aient vu l'jour
Restant conscient que chez vous le malheur accable
Ne vous fiez pas à la parole de ceux qui vous disent responsables

Vingt-sept octobre, triste jour à Clichy-sous-Bois
Mes condoléances aux familles Traoré et Benna
Des fils, des p'tits frères, des amis
Morts comme des soldats
Même dans nos pires cauchemars, ça finit pas comme ça
Partir avant l'âge c'est pouri comme subir pour rien
Ça manque d'amour dans leur Justice, ses fourgons et XXX
Des pleurs, des peurs, des préjugés, l'injustice des bourrins
Hommage à Zyed et Bouna, morts pour rien

J'ai rêvé une vie
D'égalité, de fraternité, une vie de liberté
J'ai rêvé la paix, j'ai rêvé la guérison
J'ai rêvé l'réveil du peuple, j'ai rêvé le calme et la raison
J'ai rêvé l'extase, j'crois qu'j'ai rêvé le Paradis
Et v'là qu'j'me réveille avec cet étrange souvenir
Si doux et douloureux, cruelle dichotomie
J'ai rêvé les sourires de ceux qu'on laisse mourir

Huit mesures pour apporter mon soutien moral
Prolonger le deuil en musique
Sensibiliser les gens qui se souviennent du drame, car
Ils n'ont parlé qu'des gymnases qui crament dans leurs rubriques
Alors que deux anges ont quitté la banlieue pour le ciel
27/10/05, Bouna, Zyed, hommage
C'est parce que ça m'tient à cœur si j'plaide
Yeah, Gino

De l'amertume pour les disparus, de si jeunes espoirs déchus
On grandit sous pression, oppression
Des fois c'est lourd le deuil, chez nous les gens tombent
Cette fois c'est ici, Clichy, d'où part la bombe
Mais partout tu trouves des tombes dans les quartiers
Y a l'âge de la rébellion, l'âge de la raison
ADM réflexion
Des p'tits frères partent mais où est la direction?
En attendant, d'la famille, j'donne mon soutien, mon courage, mes mots

Que leur âme repose en paix, c'est pour ceux partis trop vite
J'ai juste huit lignes pour dire qu'on les oubliera jamais
De Clichy-sous-Bois à Vitry-sur-Seine, mon frère
Tous en larmes, quand on t'fait part de ce drame
Même s'il est difficile de s'contenir, j'lance un appel au calme
Agissons dans le bon sens avant qu'les choses ne s'aggravent
Une pensée aux familles des disparus, courage
Même s'il est difficile de garder l'moral

Je refuse que nos petits frères meurent dans l'indifférence
Rien ne pourra combler le vide de leur absence
Être méprisés, c'est assez de souffrance
Tous ces vœux ne leur donneront pas une nouvelle chance
Toutes ces douleurs n'auront jamais de délivrance
À ces familles je présente mes condoléances
Écoutez vos cœurs, ignorez la violence
Qu'ils puissent faire leur deuil en silence

Hommage à Zyed et Bouna
Piégés dans c'bunker plein de Volts
On se révolte avec nos voix et nos cœurs
Trop d'rancœur que vos vies se finissent
Électrocutés, percutés par cette mort, pour rien
Une pensée, pour vous et les vôtres
D'en bas, malgré que du doigt on sera pointés
Toute l'équipe restera pointée, yeah

Face au danger, deux reufs nous ont quittés
Corps et conscience séparés, maintenant leurs âmes reposent en paix
Bondy Nord, Clichy-sous-Bois, on vient raviver les mémoires
So man, on vient donner un message d'espoir

Mon cœur s'embrase comme les voitures d'ma ville
Depuis l'drame où Zyed et Bouna ont perdu la vie
L'atmosphère est lourde, tout reste à éclaircir
La haine s'est épaissie et tout reste à reconstruire
J'ai mal au cœur pour ces deux vies brisées
La rage m'habite mais j'me dois d'la maîtriser
Dans c'vacarme, j'en appelle au calme
Pour Zyed et Bouna, je lâche une dernière larme

(OK, j'lâche une dernière larme)
Ces quelques lignes dédiées aux reufs, c'est la famille
Ce triste drame aurait choqué même les ennemis, l'ami
Paix à vos âmes
XXX, face à la mort, les hommes sont dépourvus
Le rap se mobilise, loin des idées préconçues

Beaucoup trop d'larmes de voir nos mères qui versent
Oh, plus d'âme, trop d'gens meurent pour rien
La violence nous inflige son venin
Regarde comment le monde devient
Nos quartiers brûlent
Trop d'nos frères et sœurs nous quittent
XXX changé, pourquoi tant de haine, tant de haine

Deux jeunes de mon quartier sont partis beaucoup trop tôt
Deux familles veuves, condoléances sur ce morceau
Bouna et Zyed, je me souviens de vous jouant au foot
Et sachez-le, si la France brûle ce n'est pas d'votre faute
À chaque décès on retrouve la même scène
Par des larmes et des pleurs, on espérait que tu reviennes
En vain, car nous savons que ce départ est sans retour
Alors on s'aperçoit que le temps nous est court

C'est difficile d'avoir des mots après un tel drame
On perd encore des frères et ça fait mal
Morts pour rien, Traoré et Benna
Une forte pensée pour eux, que leurs âmes reposent en paix
Faut qu'on s'mobilise
Du côté positif
ADM, Clichy-sous-Bois

La rue est nouée
Et seul Dieu tu peux louer
Car tous les scars-la doués devant les cieux finiront par échouer
D'après la Justice, on serait cloués sur l'bitume
Coupables de nos erreurs, c'est nos morts, il faudrait qu'on les assume
Est-ce l'erreur ou l'avenir qui est à nous?
J'présume que XXX t'enflamme, ces deux familles pleurent et prient à genoux
Sous l'œil du mal, on soutient seuls notre poutre
Mais c'qu'on trouvera jamais normal, c'est qu'les décès aux infos deviennent des scoops

Le soleil s'est couché, la nuit tombe
Deux étoiles naissent, le ciel est moins sombre
Mais ici-bas, votre présence n'est plus à cette heure
On lève la tête vers le ciel pour soulager la douleur
Traoré, Benna, reposez en paix, condoléances à la famille
Personne n'est préparé à ça
On n'comprend pas la vie, on la prend comme elle vient
Et c'est la mort qui survient, ça fait mal

Il suffit d'un rien, et l'corps est à terre
Le cœur en peine, décor terre-à-terre
On XXX et on s'rappelle dès lors qu'la mort sème
À c'qui en font des prières, qui en sont témoins
À c'qui manquent à l'appel, morts pour rien
Dans la haine et l'sang, par faiblesse ou par besoin
Aux innocents tués par l'humain
Sans cesse on vit pour qu'vous soyez fiers
L'absence rend fort, laisse des vies dures comme pierre
Le vide à perte de vue
Si on s'en sort, on tient grâce au Tout-Puissant
À nos proches, à leur soutien

Mes paroles sont des chrysanthèmes sur vos tombes
Chez nous, quand il y a deuil, ça fait toujours salle comble
Mon peuple a toujours le choix entre la mort ou la honte dans c'monde
On doit être maudits comme Salman Rushdie
Beaucoup d'MC t'parlent d'espoir et de halls
Oublient les morts sur le parvis
Ces pères et ces mères qui dorment plus la nuit
On restera unis à toucher votre Paradis

Le feu et la guerre sont dans l'atmosphère
Le sang et le fer ont parfumé l'air
Woi woi woi c'est un hommage aux frères
Car pourquoi sont-ils au cimetière?
Le feu et la guerre sont dans l'atmosphère
Le sang et le fer ont parfumé l'air
Woi woi woi, la seule guerre à faire
C'est pour un changement sur Terre

Encore des larmes cette fois-ci car nos vies n'sont pas faciles
Mais si la paix nous fascine, pourquoi dans nos quartiers on l'assassine?
On a des racines et des ailes, on n'est pas des machines en diesel
On cherche juste un signe dans le désert
Dieu nous préserve car nos vies sont menottées
Que le mauvais œil crève, c'est le deuil dans ma communauté
Le 27 octobre 2005, deux enfants sont partis
Ça aurait pu être les vôtres, mais c'est les nôtres

La vie c'est pas une récréation
J'garde foi en Allah car c'est l'auteur d'notre création
Face à c'sujet j'n'ai pas d'inspiration
Ça mène à rien d'voir les gens s'prendre supérieurs à nous
Sache qu'dans c'monde, tous les êtres sont égaux
Comme XXX j'ai plus de haine que d'peine
Quand j'vois la loi, faite pour vous mes frères
Jusqu'à la mort, Zyed et Bouna
Que Dieu guide vos pas, Allah y rahmou
Pour la famille des deux victimes, jusqu'à Marseille on pense à vous

Dis-moi qui dira quelques mots en leur mémoire
Qui fera vivre leur souvenir, qui racontera leur histoire?
Qui parlera d'ces blessures qui n'passent pas avec le temps?
Qui parlera d'Bouna, Zyed et tous nos absents?
C'est un hommage aux familles frappées par le mauvais sort
Hommage à ceux qui pleurent auprès des corps, puissiez-vous rester forts
Année après année, ça change rien, on s'souvient
Bouna, Zyed, tous ceux qui sont morts pour rien

Hommage à Zyed
Et Bouna
Vos visages sont gravés dans nos mémoires

Écoute, le sol tremble
Car les genoux de deux familles touchent le sol donc le sol tremble
J'ai vu des jeunes frappés par la foudre donc les quartiers tremblent
J'ai vu des jeunes se serrer les coudes donc la France tremble
Zyed et Bouna, deux frères qui n'sont pas morts pour rien
L'heure est à l'hommage car en 91 c'était le mien
J'dirai aux gens d'arrêter d'parler et d'agir
J'dirai aux mecs de quartiers d'arrêter d'agir et d'parler

Zyed, Bouna, reposez en paix
Muhittin, tiens bon
Aujourd'hui, demain, pour toujours
On est avec toi

C'monde un casse-tête empli d'amertume
J'immortalise sur huit mesures ma compassion envers nos victimes
Vous laissez derrière vous un truc froid, un silence pesant
Auprès d'ceux qui vous aiment, tous vos gars (tous vos gars)
Et qu'la force soit en eux, ils n'vous oublient pas
Qu'la paix soit sur vos familles, frères Zyed et Bouna
Mère et père prient en direction d'Makka
Le cœur rempli d'amour, que Dieu veille sur vous, Inch'Allah

On foule le bitume, une marche en silence
Par respect pour ceux qui sont morts, reposez en paix
La tristesse est partout, on est tous concernés
C'qui est arrivé à Zyed et Bouna pouvait nous arriver à nous aussi, tu sais
On s'considère comme des frères, on a bouffé la même merde
La misère nous rapproche
La douleur nous dévore comme des chacals féroces
Et pourtant, c'était que des gosses

Je garde mon sang-froid face au regard de ces mômes sans espoir
Aux histoires dérisoires sur le trottoir
Je porte le bandeau blanc sur ma peau noire
XXX à leur mémoire, pas le choix, comme des proies
Traqués dans les quartiers, Zyed, Bouna
Leur vie partie en fumée
Consumée comme ces vers versés sur ma feuille morte
D'automne monotone à la veille de cet hiver

C'est avec beaucoup d'tristesse que j'suis venu rendre hommage
À deux refrés, Bouna et Zyed, qui nous ont prématurément quittés
En attendant l'autopsie du drame
C'est vrai qu'des voitures ont brûlé mais elles n'ont pas su faire sécher nos larmes
On garde une forte pensée pour toi Muhittin, seul rescapé
Et on prie fort que nos deux défunts reposent en paix
Sachez qu'ici on pense toujours à vous
Et on espère aller au Paradis pour s'retrouver près d'vous

Une touche d'espoir pour effacer les larmes
Un peu d'paix pour réchauffer vos âmes
À jamais graver dans nos cœurs ce drame
J'ai la chair de poule quand j'en parle, le cœur qui s'emballe
Affecté par le destin qui parfois fait mal (ça fait mal)
Une montée d'adrénaline qui m'branche, donc j'mets sur lignes
En écrivant j'rends hommage à nos frères et victimes
Que Dieu vous protège, Amine, veille sur vous, Amine
Nos pensées volent vers vous, Amine

Pour Bouna et Zyed
Je prends ma plume en versant quelques larmes
Partageant la douleur
La souffrance des familles qui les pleurent
Comprendre ce qu'il s'est passé
Exposer la vérité au grand jour
Que ce fardeau soit moins lourd, oh yeah
Bouna et Zyed restent dans nos cœurs à tout jamais

Refaire les choses avec un morceau de rap
J'y crois autant que les problèmes viennent du Noir ou de l'Arabe
Moi je n'dis pas que la violence n'a rien résolu
Mais je n'dis pas qu'elle est la meilleure chose pour nos rues
Par les charters, les carcasses de nos pères
Arrivent en terre de France dans l'espoir de se refaire
S'ils répondent à nos frères avec des cars de police
Moi j'réagis avec la voix et le poing d'Angela Davis

Clichy-sous-Bois, une centrale, deux morts
Des parents à genoux et le cœur plein d'remords
Zyed et Bouna, morts pour rien
Les c*cktails Molotov brûlent pour rien
Le bonheur s'en est allé sans prévenir
Comme si dans nos quartiers on souffrait pas l'martyre
Deux âmes avec les larmes on les voit partir
On s'mobilise pour que nos p'tits reufs puissent s'en sortir

Comment veux-tu que l'on s'apaise
Quand sans raison les flics agressent
Et que les larmes de nos mères nous noient dans la tristesse
Haine et rage remontent à la surface de nos tess
Appel de détresse, SOS
L'État français brûle à force de jouer avec la braise
Solidaires de Clichy au Treize
Quand les p'tits frères partent avant leurs dents de sagesse
Excuse-moi d'avoir cramé ta caisse
Dur de me calmer quand les nerfs se manifestent

La violence règne pendant qu'les cœurs saignent
Pendant qu'les mêmes tiennent les rênes
Alors on s'entraide entre frères pour qu'nos larmes tiennent
Jusqu'ici, toujours au calme
Donc j'suis venu rendre hommage à mes re-frés, j'verse une larme pour deux âmes

Un problème dans tous les blocs et le feu attire les sirènes
Je verse une larme de vie qui stoppe la rage sous toute haine
Et c'est la mort qui anime l'effort des bouteilles
C'est triste mec, les médias déforment tout c'est moi qui l'rappelle

Nous on s'tient tous les coudes
Dans nos banlieues, toutes les larmes coulent
On est venus pour rendre hommage, rangez les cagoules
Ça pète dans tous les blocs, à qui la faute? (on s'en fout)
Cessez c'vacarme, ça ramènera pas nos potes
Le paradis pour eux (9-1), un drame
Le paradis pour eux (9-3), le paradis pour eux des larmes
Le paradis pour eux (tous mes blocs), le paradis pour eux du calme
Le paradis pour eux (9-1)
Le paradis pour eux (9-3)

J'passe le bonjour à la vie, le salam à vos âmes
C'était écrit, oui ce drame était programmé
J'passe le bonjour aux familles, dur de sécher ses larmes
Messieurs-Dames, le 27/10 deux fleurs ont fané
La peur a frappé, le malin nous a charmé
Trop tard, caisses cramées mais le cœur a un cocard
Jeunes de tier-quar, partis trop tôt
Il ne reste qu'un morceau en votre mémoire et quelques photos

Liberté, égalité, mais la réalité
Nous fait comprendre qu'on restera des êtres à boycotter
Attendre qu'il y ait mort d'homme pour s'faire entendre
Ou qu'nos quartiers finissent en cendres
Mec, c'est triste à dire
Aussi vrai que Zyed et Bouna resteront dans nos souvenirs
Soutenir les familles dans la douleur
Et aussi toutes les victimes de tragédies dues à la couleur
Mais pour l'heure
On s'doit de rester unis
Munis d'espoir pour que les choses changent
Équilibrer la balance parce qu'on en connaît les conséquences

On a du mal à comprendre lorsque deux frères partent bêtement
Comme dirait Boussole, de janvier à décembre c'est la merde, peu importe le temps
Nos peines sont lourdes, dans nos écrits ça s'ressent
On vit tous la même rage à des degrés différents
Y a ceux qui ont la force, tiennent, et ceux qui tombent
Mes frères, mes sœurs, tenez l'coup, sur nous Allah veille du berceau à la tombe

Encore un drame, des faits qui s'multiplient
Qu'ce soit à Fos, Dammarie ou Clichy, walay c'est honteux
Bouna et Zyad s'envolent alors qu'ils avaient toute la vie devant eux
C'est triste, les meilleurs partent les premiers, ça m'dégoûte
Morts pour rien, alors qu'c'était deux bons p'tits sur le droit chemin
Jamais en marge, aujourd'hui j'vous rends cet hommage
En pensant à vous les gars, ces quelques lyrics, c'est pour la famille et les amis

Deux lanternes de plus se sont éteintes dans mon ghetto
Des larmes coulent à flots quand l'soleil se couche tôt
Y a-t-il une vie après la mort? Car ici la vie n'est plus la même
Sans vous, pour combler le vide laissé dans nos halls
P'tit frère, tué pour cette nation l'martyr est un soldat inconnu
XXX
Nous on n'oubliera pas l'nom de nos martyrs

Mais pourquoi la vie
A pris des enfants?
Ça fait mal au cœur
De milliers de gens
Pensons à l'avenir
Allons de l'avant
En chacun de nous
Il y a un enfant

Bouna d'la PAMA, Zyed de Rabelais
Reposez en paix, et un respect à vos milles-fa

Pas la foi en peau d'requin, j'prie Allah au préalable
Un bleu à l'âme, blâmable
Trop pressé, XXX
Depuis la mort d'ces deux jeunes aimables
Le ghetto est inflammable
Faut ramener la paix pour Zyed et Bouna
La dounia nous induit en erreur
Hamdek, après la vie c'est bouillant
Une dou3a pour nos deux khouyas
Que Dieu préserve votre aura
Donne à votre famille du courage

J'ai contenu ma peine, j'ai réfléchi
Mes genoux se sont fléchi, j'ai prié, ma haine s'est rétrécie
La peine d'une perte d'être chers
Quel que soit son âge
Rassemble et unit tous mes confrères
Il suffit d'un drame pour faire tomber les a priori comme un château d'cartes
Issus d'la banlieue ou d'Montmartre
On décrit des situations existentielles
Afin que Bouna et Zyed le ressentent jusqu'au ciel

La France a eu peur de nos quartiers
Ton quartier, mon quartier, 91 les Tarterêts
Solidaires à Clichy-sous-Bois
On porte le deuil comme la famille de ces deux p'tits
Moi j'demande juste une seconde de silence, sans bruit

Aucune réglementation
Aucune personne en mission
Aucune réglementation
Aucune personne en mission

Voici un de ces félidés sauvages comme au CJD
Dans la rue, y a qu'des vénères, t'as pas idée
Maintenant j'suis père et en aucun cas
J'imagine même pas le pire pour mes youths ou mes brozas
Mon nom n'est pas important, mes phases sont pas importantes
Tant qu'on s'active et qu'on reste pas dans l'attente
Les larmes sont-elles nécessaires à cet instant
Les sujets sont-ils victimes de votre temps?

XXX [en arabe]
Si la douleur noyait nos âmes
Si les pleurs nous arrachaient nos dernières armes
Si l'on avait pris la vie de nos enfants
XXX [en arabe]
Si la douleur noyait nos âmes
Si les pleurs nous arrachaient nos dernières armes
Si l'on avait pris la vie de vos enfants
Qu'en serait-il, qu'en serait-il?

C'est jour de deuil et ma plume a mis son plus beau costume
Non pas pour du rap, mais pour rendre un hommage posthume
Depuis votre départ, deux étoiles de plus illuminent le ciel
Reposez en paix, Bouna et Zyed
Puissent mes paroles atteindre les cœurs de pierre
Atténuer les cris, les pleurs, accompagner les prières
Y a rien de pire sur terre que de perdre un être cher
Pour un père, une mère, que de voir partir la chair de sa chair

L'EDF s'éteint, deux édifices s'écroulent
L'IDF s'enflamme et moi j'ai plus les idées fixes
À la date du 27/10, amer est l'goût d'la datte
Pour les familles du CP, d'la PAMA
Les Traoré perdent un frère, l'UFC une star
XXX ton diams brille à présent dans l'ciel
Bouna, petit, tu vas manquer à l'Grand-pa
Famille et respect
Repose en paix

Parce que des frères sont partis, revendications partout
Malgré la haine, moi pour la paix j'suis partant
Morts pour rien man, va leur dire qu'c'est plus possible
Ici les frères s'unissent et la justice est prise pour cible
L'Afrique, l'Asie, ça concerne même l'Europe
Pour ces enfants, contre ces fous, s'insurge le rap
Solidaires, pour cet hommage on est en nombre
On détruit nos quartiers, laissant la haine sur les décombres

Un hommage, Masta, avant qu'la rage bouffe les cœurs
Pour toi ça c'est huit mesures, non pour moi un bouquet d'fleurs
La mort, tout l'monde redoute cette heure
Leur vie valait bien mieux qu'la une des newspapers
Ça pète à l'Est, à l'Ouest, au Sud, au Nord
C'est leur veillée d'prière qu'on honore sur un ceau-mor
S'recueillir, eh ouais c'est ça l'esprit street
Zyed et Bouna, morts pour rien yo rest in peace

J'ai d'la compassion, le cœur éploré
Pour les milles-fa, Zyed Benna, Traoré Bouna
Morts pour un rien, pour ça que
Pour sa sœur, y a plus d'p'tit frère
C'est pour ça que
Pour ses parents y a plus d'amour
C'est pour ça que
Deux jeunes décédés, à terre
Le lendemain, absents à l'école
J'sens l'vide dans l'décor, dans la cour
Les sentiments pèsent encore
Pas d'réconfort

XXX attendons que la justice ka faire XXX
Mais si zot' partis
XXX et la cité une réunie
Vous êtes morts pour rien
Mais la cité XXX espère un plus beau lendemain
La paix et l'respect
Sont des mots d'ordre qu'on s'est donnés afin qu'à jamais vous brillez

À qui la faute si la France pleure des larmes de feu?
À qui la faute si le cœur des miens se durcit
À qui la faute si j'ai plus foi en rien
Aujourd'hui c'est ton p'tit reuf mais demain c'est p't-être le mien
J'ai grave la haine mais j'te l'jure que j'prends sur moi
Dans le béton, vos noms sont gravés, croyez-moi
Ici c'est JB Wash, j'te jure c'est auch
Reposez en paix, mais vous n'êtes pas morts pour rien

Le dounia, même si c'est vrai qu'on vit dans l'faux
Le XXX au cœur me pousse à aller au feu
Une vie d'femme, une vie d'tess, une vie d'fou
Même le sheitan en vitesse nous veut tous
C'est XXX à croire que XXX
Faut pas que je plie, j'ai trop de péchés
Faut-il se dépêcher pour pas que le mal puisse nous cracher
Dessus, Zyed et Bouna j'ai du respect malgré ce décès
Qu'on est déçus, pour la famille repose en paix

Alors c'est toi qui brûles des caisses et qui fous la merde
Celui hier encore qui embrassait le front d'sa mère
Le feu n'ramène personne, il noircit nos cités-dortoirs
Les flammes ne laissent que des cendres de nos mémoires
Ces hommages récurrents pour nos morts et leurs parents
J'aimerais n'pas les écrire, causer d'amour plus souvent
Maintenant c'est toi qu'écris mes textes, c'est toi qui tiens mon Bic
C'est toi qui mixes, c'est toi qui peux changer mon disque

Encore deux fins tragiques qui laissent un goût amer
Et des journalistes qui s'amènent comme des mouches à merde
Eh ouais c'est moche à dire, ils jouent nos vies comme des jetons au poker
L'insécurité comme joker
Tu veux savoir pourquoi ça crame, parce que dans nos rues pour rien ça cane
Et c'est les familles des victimes qui rappellent au calme
Quand les dossiers s'entassent et qu'les hommes d'État se taisent
Attendent que la tension s'apaise

Je pense à vos familles, la peine dans l'cœur
Tous réunis sur ce même son par la même douleur
Avec tout ça, tous les esprits se lassent
Dépression sous pression, c'est tous les quartiers qui s'embrasent
Pour rien, vous êtes partis en guise de sacrifice, pour rien
D'autres faits-divers emplissent les statistiques, pour rien
Zyed, Bouna, vous nous avez quittés
En quelques mots c'est dur, reposez en paix

Tous unis mais nos regards sont éparpillés
Que faire à part prier, crier qu'le destin est le pire des meurtriers
Cortège de textes tristes, de cœurs meurtris
Car la peine se partage, la mort est venue faire sa perquise
À ton avis, pourquoi d'l'amertume dans mes propos grave vides
C'est parce qu'il y a des morts pour rien en photographie
Familles Benna et Traoré, votre courage est XXX
Que des dou3as et des cierges pour les p'tits Bouna et Zyed

Deux pour l'prix d'un départ trop lourd
Une tragédie de plus qui pèse sur les consciences, un handicap de parcours
Dites-moi c'est quoi les dièses?
C'est vrai qu'ça brule chez nous mais on peut pas rester insensible
Quelle est la solution pour vous?
On une pensée pour les frères, t'sais pas comment ça fait tièp
Arrêtez la démagogie, on a d'jà perdu Bouna et Zyed
On vous demande pas de l'aide
Stoppez l'hémorragie, elle nous donne la gerbe
Enfin, qu'les p'tits frères partent en paix
Car nous ici on refuse de perdre

Ceci est un SOS d'une jeunesse noyée dans le deuil
Peace à tous les anges de là où le diable nous accueille
La France est sous les flammes causées par leurs provocations
Bilan, deux innocents dans l'électrocution
Mes condoléances à toutes les familles, d'ici ou du bled
Les familles des deux p'tits frères Bouna et Zyed
C'est Lorenzo, avec ma voix en guise de rose
Posée sur vos cercueils, mais on sait d'où vient la cause

Y a des choses pour lesquelles j'lutte, c'est ces gamins qu'on bute
C'est l'futur de la France qu'on décime d'un uppercut
Moi c'matin j'ai pris une baffe en allumant ma télé
J'pense à ces familles en pleurs, au destin qu'j'vais insulter
Bouna on s'reverra, Zyed on n't'oublie pas
J'déplore cette occasion où j'peux m'adresser à vous
J'rêve d'réincarnation et d'un monde un peu moins fou
Mais avant c'est pour vos mères qu'nous on ira jusqu'au bout

Triste constat, puisque ça reste constant
Ils rêveraient qu'on s'tue entre nous, au final qu'on s'plante
T'sais, la mort a frappé une fois d'plus sans raison
La banlieue a craqué, fallait qu'ça résonne
Zyed et Bouna, comme un symbole
De quartiers atteints d'tumeur, soignés au Synthol
Au flash-ball et au manque de respect
Génération cramée, ta jeunesse désespère

Sauvons les deux âmes
Comment résister, honorer son charme
Zyed et Bouna
Nous restons sans voix
Quelle choc de ne plus vous revoir
Sur mon visage ne cessent de couler les larmes
Que Dieu vous garde pour l'éternité

Une rivière de larmes coule sur la mémoire d'ces deux petits
Ils sont partis avec la quinzaine et cette triste envie d'grandir
Comment vivre sans s'dire qu'on aimerait combattre le temps
Que nos larmes sont constantes et qu'on aimerait comprendre
C'est vingt-mille watts qui XXX
Vingt-mille batt', deux cœurs qui ne battent plus
Il reste que deux familles sous la pluie
Je pense à vous et sur mes yeux qu'on est tous là
Morts pour rien, jeudi 27, Zyed et Bouna

Certains songent à la douleur, d'autres pleurent
Et moi c'que j'aime c'est prendre mon stylo, écrire des mots en pensant à mes potos
Zyed, toi qui étais toujours là pour toi, pour moi, pour nous
Tu avais du respect pour tous
Tu m'as quitté en l'espace de dix minutes et voilà là où on en est
À la base on était dix le jour de cette poursuite
J'me suis fait prendre, vous avez couru et le soir j'apprends la suite
Zyed, Bouna, à jamais gravé dans ma mémoire

Ces deux jeunes étaient mes p'tits frères, ou bien auraient pu l'être
C'qu'explique pourquoi j'refuse que l'histoire s'répète
Dites-moi lesquels, toujours les mêmes dans c'putain d'drame
La vérité c'est qu'un problème se cache dans chaque voiture qui crame
Ma couleur m'empêche pas d'voir les différences
Pas les mêmes chances, l'seul droit d'certains c'est d'souffrir en silence
Mais j'garde le poing levé et une force pour les familles
Traoré, Benna, mes condoléances en quelques lignes

Nos jours sont comptés d'avance, gamin
La vie un examen, la mort ouvre les yeux et nous fait marcher main dans la main
Hier vous nous écoutiez, représentiez
Aujourd'hui absents, soldats d'infortune, reposez en paix
Ma dure génération a l'cœur triste et plein d'révolte
L'esprit en paix, on est venus partager la peine des vôtres
Promis, on tiendra debout, Bouna et Zyed
La rue se souviendra d'vous, toujours là sans y être

On veut savoir ce qu'il s'est passé
On veut nous cacher la vérité
Toute une communauté sous haute tension
Deux vies gâchées sans explication
Une famille perd son enfant
Impossible d'oublier, même avec le temps
Bouna, Zyed, paix à vos âmes, paix à vos âmes
Oh, paix à vos âmes, oh yeah
Bouna, Zyed, qu'est-ce qui s'est passé?
Bouna, Zyed, paix à vos âmes